Enclos argicole
Ces « «mystérieux » Condruses
On sait peu de choses à leur propos puisque la seule source qui nous est parvenue est le célèbre de bellum gallicum de Jules César.
Peuple d’origine germanique, voisin des Eburons (Liège) et des Trévires (Luxembourg actuel et environs), César nous apprend en 53 av JC qu’ils s’engagent à lui livrer les Eburons réfugiés sur leur territoire en échange de leur sauvegarde.
A cette époque ils sont installés entre la Meuse et la forêt des Ardennes ; parti des bords du Rhin, c’est en traversant cette immense forêt de l’est à l’ouest que César passe à leur proximité.
Condate, la probable origine celtique de leur nom signifie confluent.
De bellum gallicum L.VI Caius Julius Caesar
[6,32] Segni Condrusique, ex gente et numero Germanorum, qui sunt inter Eburones Treuerosque, legatos ad Caesarem miserunt oratum, ne se in hostium numero duceret neue omnium Germanorum, qui essent citra Rhenum, unam esse causam iudicaret: nihil se de bello cogitauisse, nulla Ambiorigi auxilia misisse. Caesar explorata re quaestione captiuorum, si qui ad eos Eburones ex fuga conuenissent, ad se ut reducerentur, imperauit; si ita fecissent, fines eorum se uiolaturum negauit. Tum copiis in tres partes distributis impedimenta omnium legionum Aduatucam contulit. Id castelli nomen est. Hoc fere est in mediis Eburonum finibus, ubi Titurius atque Aurunculeius hiemandi causa consederant. Hunc cum reliquis rebus locum probabat, tum quod superioris anni munitiones integrae manebant, ut militum laborem subleuaret. Praesidio impedimentis legionem quartamdecimam reliquit, unam ex eis tribus, quas proxime conscriptas ex Italia traduxerat. Ei legioni castrisque Quintum Tullium Ciceronem praeficit ducentosque equites attribuit.
Guerre d’extermination contre les Eburons
Les Sègnes et les Condruses, peuples d'origine germaine, qui habitent entre les Éburons et les Trévires, envoyèrent des députés à César, pour le prier de ne point les mettre au nombre de ses ennemis, et de ne pas croire que tous les Germains en deçà du Rhin fissent cause commune ; ils n'avaient nullement songé à la guerre, n'avaient donné aucun secours à Ambiorix. César, s'étant informé du fait en questionnant les captifs, ordonna à ces peuples de lui ramener ceux des Eburons qui, après leur déroute, se seraient rassemblés chez eux, et leur promit, s'ils le faisaient, de ne commettre aucun dégât sur leur territoire. Ayant alors distribué ses troupes en trois parties, il envoya les bagages de toutes les légions à Atuatuca. C'est le nom d'un fort. Il est situé presqu'au milieu du pays des Éburons, dans le lieu même où Titurius et Aurunculéius avaient déjà établi leurs quartiers d'hiver. César choisit cette position par divers motifs, et surtout parce que les retranchements de l'année précédente étaient entièrement conservés, ce qui devait épargner beaucoup de travail aux soldats. II laissa pour la garde des bagages la quatorzième légion, l'une des trois qu'il avait récemment levées en Italie, et amenées en Gaule. Il confia à Q. Tullius Cicéron le commandement de cette légion et du camp, et lui donna deux cents cavaliers.
Guerrier gaulois
Reconstitution village gaulois de Pleumeur Bodou
La chaussée gallo-romaine d’Amiens-Vermand-Cologne jouait un rôle économique très important puisqu’elle drainait les produits entre Aix-la-Chapelle, Cologne et Saint-Quentin, Amiens et Soissons.
Les productions agricoles du riche Condroz circulaient sur cette route qui, venant d’Ouffet, passait par Hody, Villers-aux-Tours descendant l’Ourthe vers la Gombe. La voie y porte le nom de Tige de César.
La toponymie de Tavier trouverait d’ailleurs son origine dans le mot « tabernas » ou taverne, qui évoquerait un ancien relais.
Le cimetière gallo-romain de Limont
En 1889, François Rulot, fermier à Limont découvre un cimetière gallo-romain au lieu-dit « So Hosdin ». Le site sera fouillé en 1906 sous la direction de Firmin Hénaux. Une centaine de pièces d’époque gallo-romaine seront mises à jour dont des céramiques communes et sigillées.